Pour une législation plus ferme au Cameroun à l’encadrement des violences basées sur le genre

Compte tenu des données faisant froid dans le dos sur la situation des violences basées sur le genre (Vbg), une campagne sur « Nos voix, notre avenir » fait échos dans la sensibilisation de l’opinion publique et plaide pour l’adoption d’une loi contre les violences faites aux femmes. Selon l’Enquête Démographique et de Santé (Eds) publiée en 2020, 13% des femmes ont été victimes de violences au moins une fois dans leur vie. Pour l’Institut national de la statistique révèle que 39% des femmes âgées de 15 ans et plus ont subi des violences, tandis que 22% ont été victimes de violences émotionnelles ou psychologiques de la même année. en 2024, le FONDS DES Nations unies pour l’enfance (Unicef) indique 7,7% des filles âgées de 15 à 19 ans ont été victimes de violences sexuelles. Aussi, 10% des filles de moins de 15 ans sont mariées. Partant de ces données alarmantes, une conférence de presse s’est tenue à Yaoundé le 18 septembre 2025 par l’Association Parler d’Elles (Apdl), à l’effet de sensibiliser les populations autour d’un avant-projet de loi initiée par le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille, accompagnateur de l’Association. Cette sensibilisation vise à l’aboutissement de l’adoption d’un texte spécifique contre les violences faites aux femmes. « Nous voulons, à travers la campagne "Nos voix, notre avenir", attirer l’attention des décideurs et des responsables politiques sur la nécessité d’adopter cette loi », a déclaré Laetitia TONYE LOE, directrice exécutive de l’Apdl.